Pratiquée depuis déjà dix ans, la césarienne extra-péritonéale reste peu connue des femmes enceintes comme du monde médical. Elle annule pourtant les douleurs causées par l’opération en plus d’alléger le dispositif médical. Deux qualités qui laissent penser qu’elle remplacera la césarienne classique dans un futur proche.
La césarienne extra-péritonéale nous promet un accouchement sans douleurs subséquentes
La suppression des douleurs pendant et après l’accouchement reste l’un des objectifs principaux de la médecine obstétricale. Les progrès réalisés lors de ces dernières années créent une forte demande de non-souffrance chez les mères qui s’apprêtent à accoucher. Brisant les cadres classiques de la césarienne, le docteur Denis Fauck a mis au point une technique opératoire permettant de supprimer les douleurs post-accouchement.
Également réalisée sous péridurale, la césarienne extra-péritonéale est une opération qui n’affecte que très peu l’organisme de la mère. Dans la césarienne classique, les incisions sont effectuées à l’horizontale sur la peau, les fibres musculaires et le péritoine afin de parvenir au bébé que l’on doit extraire. Dans la césarienne du futur, seule la première couche de peau est incisée.
Le médecin écarte manuellement les fibres musculaires avant de contourner le péritoine afin de ne pas l’endommager. Les complications dues aux blessures des intestins et les douleurs post-natales disparaissent, notamment du fait que le péritoine, paroi très sensible, n’est pas agressé par la manipulation.
La césarienne extra-péritonéale : quand l’innovation médicale encourage le retour au naturel
Loin de la tendance actuelle à l’artificialisation des pratiques médicales, cette méthode promeut certains aspects des accouchements naturels. Contrairement à la césarienne classique où le bébé est retiré de l’utérus, c’est la mère qui expulse le bébé dans la césarienne extra-péritonéale. Au moyen d’un embout dans lequel elle souffle, la mère contracte les muscles de l’abdomen et influence la venue au monde du bébé. Elle participe ainsi pleinement au processus de l’accouchement.
Mais c’est l’ensemble du dispositif médical qui est bouleversé par ce changement de paradigme. L’absence d’incision au niveau des organes et la superficialité du procédé permettent d’abandonner la lourdeur matérielle des perfusions, sondes et injections de morphine. La mère est remise sur pied dès le lendemain et peut commencer à se consacrer entièrement à son bébé.
Un changement de paradigme s’annonce en médecine obstétrical
Seulement, dix praticiens pratiquent actuellement la césarienne extra-péritonéale en France. Développée dans des recherches privées, elle n’a pas encore intégré le circuit de la médecine conventionnelle : aucune recherche universitaire n’est disponible sur le sujet.
Nul doute que ses avantages pour la mère, le bébé et l’équipe médicale permettront de démocratiser cette césarienne du futur, et de rendre ses atouts bien présents.